Celle qui fuit, celle qui reste, Elena Ferrante, Gallimard

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On l’attendait avec beaucoup d’impatience.

Et elle est là, enfin, cette suite, à la hauteur de toutes nos espérances.

Sans baisse de rythme, avec une histoire toujours aussi forte et prenante.

Il a juste fallu ralentir la cadence de lecture pour ne pas avoir fini le roman en deux jours, tellement Ferrante nous emporte encore une fois avec elle.

Dans ce troisième tome, à la fin des années 60, l’Italie commence  à être secouée par des mouvements protestataires, politiques, syndicaux, féministes aussi. C’est là que nous retrouvons les deux amies d’enfance, Lila et Elena.

Lila Cerrulo, celle qui est restée à Naples, dans le quartier miséreux où elle a grandit, travaille à présent dans une usine de salaisons, pour y gagner une misère, et s’y ruiner la santé, mais elle n’a pas vraiment le choix : elle doit gagner sa vie pour élever son fils.

Elena Greco, celle qui a fui la ville de son enfance pour sortir de son milieu si difficile, vient de terminer ses études à Pise. Vivant entourée d’intellectuels, Elena fréquente les élites, elle s’apprête d’ailleurs à épouser un jeune professeur d’université. Elle vient aussi d’écrire et de publier son premier livre, qui connaît un joli succès dans le public.

Pour la jeune femme, c’est aussi le temps du mariage et de la maternité. Ce sera à Florence, où le couple s’installe.

De quoi alimenter les conversations entre les deux amies, même si elles se voient beaucoup moins souvent : le téléphone est là pour ne pas perdre le contact, dans cette relation si particulière qu’il y a entre elles.

Une relation d’amitié, dans laquelle on trouve à la fois de l’amour et de la haine, une relation qui résiste au temps et aux choix de vie qu’elles font depuis l’école primaire, une relation qui les rapproche ou les éloigne en fonction des circonstances.

Bref, une saga somptueuse qui arrive à mélanger cette amitié troublante et absolue et l’histoire de l’Italie, sans qu’on se lasse une seconde.

Un formidable roman familial, féministe et politique avec une tendresse, une beauté et une finesse absolument magistrales.

Et dire qu’il va falloir attendre jusqu’au mois d’octobre pour lire le tome 4 …

Auteur : leslivresdechristinecalmeau

Journaliste

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