C’est ainsi que le jour où sa mère, Faye Andresen-Anderson agresse en public le gouverneur Packer, ultra-conservateur, candidat à l’élection présidentielle, il n’en sait strictement rien, même si tous les médias des Etats-Unis interrompent leurs programmes pour lancer des flashs spéciaux et diffuser la nouvelle en boucle, en cette fin d’été 2011.
La nouvelle se répand absolument partout dans le pays, sauf dans le bureau de Samuel, qui ne sait pas encore que les journalistes viennent de s’emparer de l’histoire de sa mère et la surnomment déjà Calamity Packer.
Sa mère Faye, qui l’a abandonné il y si longtemps déjà, quand il avait 11 ans à peine.
Un jour, elle est partie sans un mot, et n’est jamais revenue.
Autant dire qu’il ne la porte plus vraiment dans son coeur.
C’est précisément à ce moment que l’éditeur de Samuel choisit pour se rappeler à son bon souvenir, pour lui rappeler l’avance, plutôt rondelette qu’il lui avait versée pour écrire un roman qui n’a jamais vu le jour.
Un éditeur qui menace surtout de le poursuivre en justice s’il ne rembourse pas immédiatement la somme …
Lors de cette conversation, Samuel jette un oeil aux écrans de télévision, et se rend compte que visiblement sa mère est dans le pétrin et propose alors à son éditeur de lui écrire un livre sur elle …
Le problème, c’est que Samuel ne sait presque rien sur Faye.
Juste quelques souvenirs d’enfance dont il se rappelle, mais pas de quoi tenir plusieurs centaines de pages …
Il va donc devoir remonter le temps, et essayer de reconstituer, morceau par morceau la vie de celle qui lui a donné le jour.
Un véritable travail de recherches et surtout une plongée dans son passé qui va lui réserver bien des surprises et réveiller pas mal de fantômes …
C’est ainsi que Nathan Hill nous propose cette immersion dans l’histoire fascinante des Etats-Unis : des émeutes de Chicago en 68, à New York après le 11 septembre, mais aussi dans le Midwest des années 60, c’est finalement toute l’Amérique d’aujourd’hui, et ses démons qu’il nous invite à visiter.
Il lui aura fallu plus de 10 ans pour écrire ce premier roman, ce pavé de 720 pages.
Un roman dans le roman, des personnages attachants et forts.
Une écriture limpide.
Une histoire sensible, parfois drôle, ironique et tendre.
C’est probablement LA révélation de cette rentrée littéraire, si pas de l’année.
Et même s’il y a parfois quelques petites longueurs, retenez bien son nom : NATHAN HILL …
MAGISTRAL …