En septembre 1913, Gabrielle Demachy, une petite vingtaine d’années, vit toujours chez sa tante Agota à Paris. Elle est orpheline. Ses parents ont perdu la vie dans un accident de train alors qu’ elle est encore tout bébé. C’est sa tante qui l’a élevée.
Quand tout commence, les deux femmes viennent d’être convoquées au Ministère de la Guerre, sans connaître la raison de cette convocation.
Agota, d’origine hongroise, craint d’être expulsée.
Gabrielle pense qu’il s’agit d’autre chose. Qu’on va enfin leur donner des nouvelles de son cousin Endre, le fils d’Agota, qui a disparu depuis de longues années. Endre dont Gabrielle est secrètement amoureuse …
Et les nouvelles ne sont pas bonnes : on leur signale le décès du jeune homme, probablement du côté de Rangoon, en Birmanie. Les autorités remettent d’ailleurs aux deux femmes, une vieille malle remplie de vêtements qui auraient appartenu au malheureux.
Pour Gabrielle, le choc est rude, et elle n’a plus qu’un objectif : comprendre ce qui est arrivé à son cousin.
Elle répond donc à une petite annonce : pour s’occuper d’une fillette, on recherche une institutrice dans la famille bourgeoise d’un médecin spécialiste des maladies infectieuses qui a participé à la même expédition scientifique qu’Endre …
C’est le premier pas vers la vérité …
Gabrielle est engagée et poursuit son enquête … dangereuse … elle ne sait pas vraiment dans quoi elle a mis les pieds. Elle ne sait pas non plus quels sont ses amis, et qui sont ses ennemis.
En 1913, à l’aube de la première guerre mondiale, la voici bientôt prisonnière de secrets-défense …
Anne-Marie Garat signe ici un roman fleuve, 1288 pages pour l’édition poche chez Babel. C’est le premier tome d’une trilogie, dont les deux suivants sont également disponibles chez le même éditeur. (« L’Enfant des Ténèbres » et « Pense à demain « )
Grâce à une écriture magistrale, une intrigue digne des meilleurs romans d’aventures, des personnages particulièrement attachants, grâce à un style plus qu’élégant, au charme délicieusement désuet, il est quasi impossible de lâcher ce petit pavé.
« Dans la main du diable » est le type même du roman qui fait qu’on rallume la lumière au milieu de la nuit, pour encore lire quelques dizaines de pages … pour savoir la suite de l’histoire …
Magnifique …