Khalil est un jeune gars né en 92, qui vit à Koekelberg, et qui traîne à Molenbeek avec ses amis d’enfance Rayan et Driss.
Le père de Khalil n’a jamais jeté un oeil sur ses bulletins aux notes catastrophiques. « Il préférait picoler et se ruiner au tiercé ». Quant à la mère du jeune homme, elle est analphabète, et donc Khalil peut sécher les cours comme il veut, personne ne s’en aperçoit, et il ne s’en prive pas.
Alors que ses deux amis travaillent, lui vivote de petits boulots et ne se soucie pas trop du lendemain. « Chacun de nous menait sa barque avec les moyens du bord, mais nous étions restés les meilleurs amis du monde, tous les trois. On se retrouvait souvent , on allait voir un film ensemble et on s’appelait régulièrement au téléphone, même si Rayan semblait moins disponible depuis que Driss et moi nous avions commencé à nous impliquer dans les projets de l’association Solidarité fraternelle. »
Le vendredi 13 novembre 2015, les Bleus jouent au Stade de France.
Khalil est en route pour Paris, avec Driss et deux autres jeunes hommes. Tous sont équipés d’une ceinture d’explosifs. Leur objectif est très clair : se faire sauter à différents endroits de la capitale française. Semer la terreur dans les rues.
Alors qu’on entend des explosions retentir dans la ville, Khalil n’arrive pas à déclencher son engin de mort.
L’artificier du commando n’a pas raccordé les fils correctement.
Paris vit peut-être les heures les plus dures, les plus douloureuses de son histoire, avec des scènes d’horreur et d’angoisse un peu partout, mais pour Khalil, c’est le désespoir et le déshonneur : il devrait être mort en martyr … le voilà vivant, fugitif, crevant de peur et honteux de ne pas avoir réussi sa mission …
Il revient en Belgique et se cache …
Pas question d’en révéler plus sur l’histoire.
Juste dire que c’est absolument sidérant, d’une réalité qui fait froid dans le dos.
Une réalité que certains ne veulent toujours pas voir, et qui mieux que Khadra pour nous en parler ?
Khadra, qui avant d’être écrivain, était officier dans l’armée algérienne, et luttait déjà contre des islamistes, ceux du GIA, le groupe islamique armé. C’est un milieu qu’il connaît plutôt bien. Sa légitimité est complète pour parler du fléau. Pour essayer de comprendre comment un jeune peut basculer en peu de temps, comment un jeune peut envisager de semer la mort autour de lui.
« Khalil », un roman qu’on ne lâche pas une seconde malgré la gravité du sujet.
Une véritable performance de la part de Khadra qui écrit à la première personne …
Nous voilà donc dans la peau et dans la tête du terroriste. C’est complètement troublant, et on ne peut plus efficace.
« Khalil », un roman à lire sans traîner.
Un roman à faire lire surtout dans les écoles, avis aux professeurs … ne passez pas à côté s’il vous plaît.
J’aime beaucoup ce roman. De toute façon, cet auteur est l’un de mes préférés 🙂
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