Dans la famille Livanos, il y a l’aînée, Eugénie, 18 ans.
Brune, douce, raisonnable, discrète.
Dans la famille Livanos, il y a aussi et surtout sa cadette : Tina, seize ans à peine.
Frivole, impertinente, blonde comme les blés.
Eté 46, Tina est amoureuse d’Aristote Onassis.
A l’époque, Onassis, fils d’un petit marchand de Smyrne sans le sou, est déjà richissime : il a construit sa fortune en rachetant des bateaux démobilisés et désarmés par la marine américaine, et pour le moment, il négocie le monopole du transport du pétrole avec le Roi d’Arabie Saoudite.
Décembre 46, par un froid glacial, Tina épouse Onassis en grandes pompes.
La soirée s’est terminée à l’aube. Cela faisait longtemps que l’on se s’était plus amusé ainsi à New York, et ça ne fait que commencer, je n’ai pas fini de brûler ma vie.
Quelques mois plus tard, le 1er novembre 1947, c’est au tour d’Eugénie de se marier.Toujours à New York.
Avec Stavros Niarchos.
L’ennemi de toujours d’Onassis.
Pour les deux sœurs, plus rien ne sera plus jamais comme avant.
Leurs maris mènent la danse. L’un est plus distingué, l’autre carrément vulgaire. Mais personne le leur résiste. Ni à l’un, ni à l’autre.
Absolument personne.
Leur personnalité, leur argent dominent le monde.
Comme leurs épouses règnent sur la jet set.
De New York à Paris, en passant par la mer Egée, ou par Saint Moritz et Monaco.
Sur terre, en mer.
Partout.
Tina et Eugénie. Aristote et Stavros. Quatre fauve qui vont se déchirer.
Cruellement, petit à petit. Inexorablement.
Derrière toute la flamboyance affichée dans les magazines de papier glacé. Malgré tout le glamour capturé par les hordes de paparazzis à leurs basques depuis toujours.
Les deux sœurs s’adorent et se jalousent à la fois.
Les conséquences ne peuvent être que désastreuses. L’amour est devenu une arme. Parfois mortelle …
C’est une véritable petite merveille que signe ici Stéphanie des Horts.
Une immersion troublante et complètement réussie dans l’intimité de ces ultra-riches si puissants.
Alors que se croisent au petit-déjeuner Jackie Kennedy, Maria Callas, Gianni Agnelli ou Marilyn Monroe.
Alors que la fortune d’Aristote et de Stavros ne fait que se développer.
Alors que leurs exigences et leurs caprices dépassent l’entendement.
Des années 40 aux seventies.
La vie de deux sœurs qui avaient tout pour être heureuses.
Absolument tout. Et pourtant …
Certains diront que l’argent ne fait pas le bonheur.
On ne peut pas leur donner tort en ce qui concerne ces sœurs Livanos.
Quels destins…
Et quel moment de lecture …
Vertigineux.