Il y a quelques mois que Becca Fitzpatrick a perdu son mari.
Après cinquante années d’un mariage heureux, on peut imaginer toute la peine qu’elle doit ressentir.
A ce chagrin, s’ajoutent d’autres tracas beaucoup plus terre à terre.
Elle doit se rendre à l’évidence, son mari n’était pas un gestionnaire hors pair et le fait qu’il soit mort subitement, sans avoir eu le temps de mettre de l’ordre dans ses affaires, n’arrange rien à la situation.
Si elle ne prend pas des mesures draconiennes, elle risque bien d’être complètement ruinée et à la rue. Elle a pourtant déjà mis en vente une de ses propriétés, mais cela ne devrait pas suffire, et les banques attendent des réponses. Très impatiemment.
Pour la sauver de ce mauvais pas financier, il y aurait bien une autre vente, qui pourrait rapporter beaucoup plus, c’est celle d’Eden.
Eden, cette maison de vacances en bord d’Océan Atlantique que son propre père a construite il y a très longtemps, dans les années 20, symbole de sa réussite.
A l’époque, Bunny Meister voulait que les passants aient le souffle coupé devant la bâtisse. Il avait réussi.
Même si le tissu d’ameublement à fleurs, très Nouvelle-Angleterre, était défraîchi, même si la peinture s’écaillait et si des chauves-souris avaient élu domicile dans le grenier, la demeure continuait à accueillir Becca été après été, lui procurant – à elle et à toute sa famille d’ailleurs – l’illusion d’être immunisée contre le chaos du monde. C’était la seule constante de sa vie.
C’est avec cette cruelle décision qu’elle va devoir prendre que Becca voit arriver l’été.
Un été qui commence aussi avec une nouvelle inattendue : Sarah, sa petite fille vient d’annoncer qu’elle attendait un bébé, et qu’elle a rompu avec le père du futur bambin…
Un mini-séisme qui est l’élément déclencheur pour Becca.
Puisque cette année sera la dernière où toute la famille sera réunie pour passer l’été et profiter une ultime fois de ce paradis qu’offre Eden, elle décide de dévoiler le secret qui la ronge et la hante depuis des décennies.
Elle lèvera le voile sur un pan de sa vie ce 4 juillet.
Au fur et à mesure que la date fatidique approche, Becca plonge dans ses souvenirs et son passé : celui d’immigrés allemands qui connaîtront des destins contrastés : tragique pour sa mère, et une belle ascension sociale pour son père.
Ce qu’elle va révéler pourrait bien bousculer une fois encore toute la famille …
C’est une bien jolie histoire que nous propose Jeanne M. Blasberg dans ce premier roman.
Un premier roman extrêmement bien construit, en proposant en parallèle la vie et le destin de trois générations de femmes, d’une même famille, aux aspirations complètement différentes.
Un siècle d’histoire familiale que vous ne lâcherez pas un instant.
Un premier roman très prometteur.
Jeanne M. Blasberg, un nom à retenir.