DAECH, la main du diable, Claude Moniquet, l’Archipel

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Tout le monde se souvient de ce qu’il faisait il y a un an,  le 13 novembre 2015, au moment où les balles de kalachnikovs claquent et sèment la mort aux terrasses de Paris et au Bataclan, ce moment où la France connaît les pires heures de son histoire.

Depuis l’attentat à Charlie, depuis l’attentat à l’Hyper Cacher onze mois plus tôt, on a tous le réflexe de brancher la télé, de zapper entre grandes chaînes traditionnelles et chaînes infos, surfer sur internet, scruter Twitter et Facebook à la recherche de la moindre information.

Pour savoir, pour essayer de comprendre toute cette horreur  qui nous tombe dessus et qui n’en finit pas : après Paris, Bruxelles le 22 mars dernier, après Bruxelles, le carnage à Nice en juillet, sans compter toutes les attaques qui ont eu lieu beaucoup plus loin de chez nous, à Orlando, Istanbul, Dacca ou New York.

Une véritable guerre. Ni plus ni moins.

Terroriste.

Menée par Daech, dont la stratégie est pensée « non par des fanatiques délirants, mais par d’anciens membres des services secrets et de l’armée de Saddam Hussein qui ont rejoint le djihad après l’invasion de leur pays, en 2003. C’est leur professionnalisme, qui rend ces terroristes si déterminés et impitoyables. »

Un professionnalisme que Claude Moniquet analyse au scalpel.

Après être revenu sur un « qui fait quoi »  complètement glaçant, à propos de ces attaques à Paris et à Bruxelles, Claude Moniquet donne son éclairage, celui qu’on peut avoir quand on est, comme lui, particulièrement bien introduit dans le milieu des enquêteurs et dans le milieu du renseignement en général.

Pendant vingt ans, Claude Moniquet a été, rappelons-le, un agent de terrain clandestin pour la DGSE, les services secrets français.

De quoi créer de solides liens avec toutes celles et ceux qui luttent encore aujourd’hui dans l’ombre, de quoi aussi récolter de précieuses informations …

Claude Moniquet, qui est aujourd’hui, notamment, le consultant attitré de RTL et le consultant spécial de CNN, nous entraîne au coeur de la plus grande enquête antiterroriste de tous les temps, de Bruxelles à Paris.

Quelles sont les motivations de ces « soldats d’Allah » ? Pourquoi est-ce que Daech est la plus dangereuse des organisations terroristes ? Le pire est-il à craindre ?

Vous trouverez toutes les réponses dans cette enquête archi complète, hyper documentée.

Probablement ce qui se fait de mieux sur le sujet actuellement.

Richie, Raphaëlle Bacqué, Livre de Poche

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Quand il rentrait dans un auditoire, les étudiants scandaient le surnom dont ils l’avaient affectueusement affublé, « Richie, Richie Richie… »  Comme une rock star.

Du jamais vu dans cette institution qu’est Sciences Po.

Lui, Richie, c’est Richard Descoings, un fils de bonne famille, dont l’ascension fulgurante a de quoi donner le tournis, et dont la fin est complètement tragique : comme un héros de Balzac :  Richie est retrouvé mort à 54 ans en avril 2012, dans une chambre d’hôtel de New York, un décès plutôt mystérieux au départ.

A son enterrement, le tout Paris ou presque : des politiques,  des ministres, de gauche, de droite, des grands patrons, des ambassadeurs, même Obama a présenté ses condoléances depuis la Maison Blanche.

Au premier rang, à l’église, son épouse et son  compagnon : tous les deux pleurent chaudement celui qu’ils ont tant aimé sans que cela ne semble gêner le moins du monde le prêtre chargé de la célébration religieuse.

Une situation assez inédite qui a intrigué Raphaëlle Bacqué et qui lui a donné l’envie d’enquêter sur cette personnalité hors du commun.

« Le soir, lorsque le sage énarque enlève son costume et sa cravate pour enfiler pantalon de cuir et tee-shirt moulant et plonger dans la nuit, il ne sait plus très bien laquelle des deux tenues est un déguisement.  »

Richard, l’oiseau de nuit,  goûte à tout : drogues, alcool, sexe, rien ne lui résiste.

En journée, le programme est complètement différent :  » c’est un bûcheur contraint par les règles de l’ambition. »

Comment arrive-t-il à concilier les deux faces de sa personnalité, comment grimpe-t-il petit à petit les échelons ?  Comment est-il parvenu à faire de Sciences Po le vivier de tous les pouvoirs, lui qui a ouvert les portes de ses amphithéâtres aux élèves des banlieues, lui qui s’est battu pour envoyer ses étudiants aux quatre coins du monde, dans les meilleures universités de la planète .

Certains ont vu en lui une espèce d’ovni, un monarque éclairé, à la fois adulé puis démoli par la presse.

Raphaëlle Bacqué a voulu comprendre le phénomène Richie. La journaliste du Monde a rencontré  et interrogé des dizaines de personnes qui ont croisé la route de cet homme tenté par toutes les transgressions.

Avec elle, nous franchissons allègrement les portes des boîtes du Marais, nous nous glissons dans les cabinets ministériels,  nous ouvrons grand nos oreilles dans les salons sarkozystes, nous nous ennuyons avec Richie dans les bureaux du Conseil d’Etat ou ceux de la Cour des Comptes, et puis nous nous éclatons dans ces soirées étudiantes qui s’arrêtent uniquement quand le jour se lève … Pffttttt, on n’a plus vingt ans … difficile de suivre la cadence de Richie …

« Richie » ou un incroyable biopic, qu’on lit d’une traite.

 

Les vies de papier, Rabih Alameddine, Editions les Escales

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Elle s’appelle Aaliya Saleh, elle a 72 ans, elle n’est pas toujours experte quand elle fait sa colo : ses cheveux sont bleus à présent, heureusement, elle a une santé de fer lui affirme son médecin, de fer rouillé précise-t-elle.

Aaliya n’a pas de téléphone portable, personne ne l’appelle, elle est seule, et c’est son choix… « Un choix qui tient compte du peu d’autres options disponibles. La société beyrouthine n’appréciait pas les femmes divorcées sans enfant en ce temps-là »…

Mariée à 16 ans, retirée aussitôt de l’école, son mari impuissant la répudie quatre ans après leur mariage qui n’a salué la naissance d’aucun enfant. Pour subsister, elle trouve un emploi dans une librairie de Beyrouth. Elle y restera des dizaines d’années.

Parce que la littérature est son refuge, son plaisir aveugle. L’air qu’elle respire.

Les murs de son vieil appartement sont d’ailleurs tapissés de livres, de cartons remplis de papiers, de feuilles volantes, celles  avec  les traductions qu’elle commence rituellement chaque année le premier janvier, les traductions en arabe de ses auteurs préférés, Kafka, Pessoa ou Nabokov.

Rabih Alameddine propose un somptueux portrait de femme : une femme qui n’a jamais accepté de se laisser enfermer dans le carcan de la société libanaise qui pouvait se montrer très cruelle avec une femme seule.

Aaliya, qui ne s’est jamais soumise.

A personne, et encore moins  à la religion.

Sa religion à elle, c’est la littérature : son seul amour.

Les jurés ne sont pas trompés en lui décernant le prestigieux Prix Fémina Etranger 2016.

Ce roman est absolument éblouissant.

Ne passez pas à côté.

 

L’innocence des bourreaux, Barbara Abel, Pocket

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Une petite superette de quartier, dans la banlieue parisienne.

Un jour comme tous les autres pour Aline, Germaine, Michèle, Léa ou Guillaume, tous les clients habituels du magasin.

Parmi eux, il y a  une jeune maman qui a laissé son enfant de trois ans seul devant la télé … C’est juste le temps d’acheter des couches-culottes…

Il y a une vieille dame difficile et acariâtre, accompagnée de son aide familiale.

Il y a aussi un couple pas vraiment légitime, et puis, il y a ce caissier qui a la tête complètement ailleurs puisqu’il attend de savoir s’il va être papa… C’est dire s’il se sent concerné par ceux qui défilent devant lui…

Bref, des gens normaux comme vous et moi. Des gens qui n’ont surtout jamais imaginé que leur vie allait basculer quand Jo, un junkie en manque, braque la superette.

L’homme est armé, cagoulé.

Très vite, c’est la panique, les choses tournent mal… très mal …

Pour son dixième roman, la romancière belge Barbara Abel ne recule devant rien : tension psychologique à son maximum et rythme d’enfer dans ce huis-clos redoutable.

Absolument glaçant.

A lire d’extrême urgence.

Sauf si vous devez faire vos courses dans un supermarché ce WE …

Mémoires Beate et Serge Klarsfeld, Livre de Poche

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Il est devenu presque inutile de les présenter : Beate et Serge Klarsfeld.

Un couple déjà entré dans la légende, alors qu’ils sont toujours en vie, tous les deux.

Pourtant, rien ne laissait supposer que Beate, fille d’un soldat de la Wehrmacht, et Serge, fils d’un juif roumain mort à Auschwitz allaient tomber éperdument amoureux l’un de l’autre.

Un coup de foudre sur un quai de métro à Paris.

Beate est alors jeune fille au pair et Serge étudiant à Science Po.  Très vite, ce couple mythique va se spécialiser dans la traque des anciens nazis. D’abord en Allemagne où Beate mène un combat acharné pour les empêcher d’accéder à des postes à haute responsabilité.

En France ensuite : traîner Klaus Barbie devant les tribunaux, c’est eux. Eux encore qui jouent un rôle central dans les procès de Bousquet, Touvier et Papon.

Sans répit, malgré les menaces, malgré les arrestations, un combat de chaque jour. Exemplaire. Raconté de manière passionnante, à deux voix : celle de Beate, en alternance avec celle de Serge.

Des mémoires qui font plus de 1000 pages.

Qu’importe, elles se lisent comme un roman. Extrêmement captivant.

Pour ne pas oublier.

Jamais.

Des garçons bien élevés,Tony Parsons, Collection Points

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Ils étaient sept à la fin des années 80 à fréquenter Potter’s Field, cet établissement scolaire très prestigieux, à la discipline toute militaire. Sept jeunes gens de bonnes familles : les meilleures,  les riches, celles qui fréquentent la haute société londonienne. Celles qui côtoient le pouvoir.

Vingt ans plus tard,  ces anciens élèves ne sont pas vraiment à la fête. Quelqu’un semble s’acharner sur eux.

D’abord, c’est Hugo Buck, banquier de son état, qui est retrouvé égorgé, quasi décapité à son bureau. Pas vraiment une grande perte : l’homme était violent, on ne compte plus les hématomes sur le corps de sa jeune épouse. N’empêche …

Quelques jours plus tard, c’est Adam Jones, un SDF complètement défoncé qui subit le même sort. A priori, aucun lien entre les deux victimes… Sauf qu’elles sont toutes les deux passées par Pottier’s Field … Sauf que sur chaque scène de crime, on trouve le même graffiti en éclaboussures de sang : « porc » …

L’affaire est confiée à Max Wolfe. L’inspecteur, qui n’a pas hésité à désobéir à sa hiérarchie pour empêcher un attentat kamikaze, vient d’être muté à la crime. Ce sont ses premiers meurtres dans la section. Une affaire pour le moins délicate, alors que la vie au quotidien n’est pas toujours simple pour lui qui vit seul dans son loft, avec sa petite fille de 5 ans et leur chiot Stan, un bébé cavalier king charles.

L’enquête est difficile, d’autant que la presse et les réseaux sociaux s’en mêlent, soupçonnant très vite l’existence d’un tueur en série : « Bob le boucher sème la terreur dans la City… »

Pour Max, dont la vie ne tient qu’à un fil aussi, il est évident que ces anciens étudiants  de Pottier’s Field  portent en eux un effroyable secret qui est la cause de ces meurtres : un mensonge qui nourrit une soif de vengeance incroyable.

Laquelle ? C’est à découvrir dans ce policier qui, sans être le polar de l’année, est d’excellente facture. Une fois qu’on l’a commencé, on ne le lâche plus.

L’écriture est rapide, efficace, la construction parfaitement maîtrisée, et le héros, Max, terriblement humain, ce qui rend l’intrigue encore plus attachante.

« Des garçons bien élevés  » a connu un énorme succès en Grande-Bretagne. La suite est déjà parue en anglais.

 

 

 

 

 

 

Check-point, Jean-Christophe Rufin, Folio

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A 21 ans, Maud travaille pour une association caritative lyonnaise qui vient d’envoyer un quinze tonnes sur la route, direction la Bosnie. Nous sommes en 1995, le pays est en guerre.

Dans le convoi avec la jeune femme, quatre hommes, Alex, Lionel, Marc et Vauthier, quatre personnalités complètement différentes que Maud va découvrir, avec leurs blessures, tout au long du trajet.

Un trajet compliqué, dangereux. Sur le chemin, les balles sifflent : les cadavres s’amoncellent dans les campagnes.

Difficile pour ces humanitaires pas vraiment comme les autres de rester de marbre face à ces horreurs. La tension se fait de plus en plus forte au fil des jours, et le fait que la cargaison ne comporte visiblement pas que des denrées alimentaires et des médicaments n’arrange rien…

Check-point, une espèce de road-movie à suspense passionnant, qui a aussi certaines caractéristiques d’un huis-clos.

Oppressant.

Un roman particulièrement efficace et interpellant, qui pose de vraies questions sur la neutralité et l’action humanitaire, en se demandant, par exemple, s’il ne faudrait pas songer à passer à la vitesse supérieure : faut-il continuer à fournir des couvertures et de la nourriture alors que les morts se comptent par milliers … Poser la question, c’est déjà y répondre un peu.

 

Les Billary, enquête sur le couple de pouvoir le plus fascinant du monde, Olivier O’Mahony, Flammarion

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Après avoir entendu parler de Bill pendant des années, il y a des semaines, voire des mois maintenant que c’est Hillary qui alimente toutes les conversations. Mais au fond, qui est vraiment ce couple que certains n’hésitent pas à qualifier de plus puissant du monde ?

Olivier O’Mahony « couvre » les Clinton depuis son arrivée aux Etats-Unis, en janvier 2009, pour ParisMatch. Il est le seul correspondant français à avoir interviewé à la fois Hillary et Bill, ce couple qui demeure pour beaucoup un véritable mystère, « où passion amoureuse, engagement politique et goût du pouvoir ont toujours été étroitement liés, … pour le meilleur (…) et pour le pire … »

Un couple incroyable, improbable selon certains, qui n’a jamais abandonné l’idée de reconquérir la Maison Blanche. Et c’est une incroyable enquête que nous propose le journaliste français qui a rencontré des dizaines de témoins, des amis, des ennemis du couple pour mieux cerner son mode de fonctionnement.

« Depuis qu’ils se sont rencontrés en 1971 : ils font tout ensemble. Avec des hauts et des bas. Bill sans Hillary ? Impossible à imaginer. Mais Hillary sans Bill ? Elle a eu mille occasion de le quitter, et pourtant, à chaque fois qu’elle était sur le point de franchir le pas, elle s’est abstenue. »

On sait que la brillante Hillary a accepté d’aller s’enterrer dans ce trou perdu qu’est l’Arkansas pour y suivre Bill qui s’y lance en politique.

On sait aussi qu’il lui doit en grande partie son élection, comme gouverneur d’abord, comme président  ensuite . « Bill a toujours aimé les fortes femmes. La confrontation n’est pas son truc, contrairement à Hillary, à laquelle il délègue volontiers ce genre de tâche. Les deux se complètent. Elle voit des ennemis partout, il s’entiche de gens qui n’en valent pas forcément la peine. Elle est structurée et organisée, il est intuitif et arrive toujours en retard. »

Hillary qui n’a jamais hésité à soutenir son volage de mari dans les moments les plus pénibles, comme l’affaire Lewinsky : c’est grâce à elle que Bill est resté debout. Hillary qui a résisté, en gardant la tête haute,  alors que la planète entière savait que son mari l’avait trompée et dans quelles circonstances.

Et il faut bien dire que Bill lui a rendu la pareille en lui offrant son soutien entier depuis qu’elle a choisi de se lancer elle-même dans l’arène politique. Comme sénatrice d’abord, dans sa première tentative  à la primaire démocrate pour la présidentielle de 2008 contre Barack  Obama ensuite et comme candidate à la présidentielle cette année.

« Est-ce par culpabilité vis-à-vis d’Hillary qui aurait, dans un premier temps, sacrifié sa carrière pour la sienne, puis encaissé moult humiliations publiques ? Ou tout simplement parce qu’il croit sincèrement depuis le premier jour de leur rencontre, que sa femme est la meilleure et mérite autant que lui de devenir présidente des Etats-Unis ?  »

Vous aurez une partie de la réponse en dévorant cette enquête passionnante, impossible à lâcher.

A lire obligatoirement avant le 8 novembre prochain, date à laquelle les Clinton s’apprêteront peut-être à se ré-installer à la Maison Blanche…

Le 8 novembre prochain, date à laquelle Hillary entrera peut-être dans l’Histoire, celle avec un grand « H » , quand elle deviendra la première femme Présidente des Etats-Unis…

 

 

Le dernier des nôtres, Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Grasset

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Manhattan, 1969. Werner Zilch est assis dans un restaurant quand il aperçoit une jeune femme:  »La première chose que je vis d’elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu’enserrait la bride d’une sandale bleue… »

Une rencontre, un coup de foudre pour Werner qui a été adopté par une famille américaine au sortir de la guerre, et qui ne s’est jamais vraiment préoccupé de ses origines.

Une passion instantanée aussi pour la jeune femme. Rebecca, la fille d’un des hommes les plus puissants du pays. Rebecca, l’artiste en vue, l’enfant hyper gâtée par son père.

Rebecca et Werner donc. Qui vont très vite s’aimer. Jusqu’au jour où le jeune homme est présenté à Judith, la mère de Rebecca qui s’effondre quasi instantanément en voyant l’amoureux de sa fille.  Qu’est-ce qui a bien pu provoquer cet évanouissement ? Judith a-t-elle reconnu quelqu’un sous les traits de Werner ? Une chose est certaine, plus rien ne sera jamais comme avant, parce Rebecca disparaît du jour au lendemain de la vie de Werner qui ne comprend absolument rien à ce qui lui arrive.

Dans ce New York si captivant de la fin des années 60, Werner va devoir plonger dans son propre passé pour découvrir la vérité : celle de deux frères ennemis et celle de deux femmes liées par une amitié indéfectible, à Dresde, en 1945, sous une déluge de bombes.

Adélaïde de Clermont-Tonnerre signe une superbe saga, une véritable tragédie sur les ruines de la seconde guerre mondiale.

Un roman impossible à lâcher, tellement on est pressé de connaître le sort réservé à ces héros si attachants. Tellement attachants que « le dernier des nôtres » a reçu, dès sa sortie, le premier prix « Filigranes ».

Mon Amérique, 50 portraits de légende, Philippe Labro, collection Points

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Il y avait longtemps que Philippe Labro voulait rendre hommage à ces héros qui l’ont accompagné à dix-huit ans quand il a débarqué en Virginie pour étudier et ensuite voyager à travers cette Amérique qui le fascine tant.

Le journaliste écrivain en a finalement choisi cinquante. D’une manière plus ou moins aléatoire précise-t-il. « Il m’a fallu procéder à de cruelles impasses et risquer les apostrophes : pourquoi celui-ci et pas celui-là ? Pourquoi préférer Louis Armstrong à Miles Davis, Hemingway à Dos Passos (…) Dylan à Springsteen (…) Pourquoi ignorer certains contemporains ? (…) Parce que c’est eux, parce que c’est moi. »

Et Labro poursuit :  »Mes Américains sont des rebelles, des mavericks, des empêcheurs de tourner en rond … Ils ont bousculé l’ordre établi avec courage et inventivité. »

Parmi ces cinquante portraits, on trouve ceux de Mohamed Ali, Woody Allen, Marlon Brando, Al Capone, Amelia Earhart, Katharine Hepburn, Edward Hooper, JFK, Robert de Niro ou encore Orson Welles. Rien que des légendes, Labro avait prévenu !

Libre à vous de les lire dans l’ordre alphabétique dans lequel ils sont présentés.

Libre à vous de piocher où bon vous semble au gré de vos envies.

Libre à vous encore de les lire en une après-midi au coin du feu, ou choisir de faire durer le plaisir, un peu comme on laisserait fondre un caramel beurre salé ou un chocolat sur la langue, en réservant un de ces portraits par jour.

Parce que la sensation ressentie est la même : un vrai moment de bonheur.